23/11 : Les navires du futur « Hissez haut 2.0 »

Mercredi 23 novembre, Pascale Nicol, responsable de la médiation scientifique à 70.8 était l’invité de Tébéo pour vous parler d’un sujet aux forts enjeux environnementaux : les navires du futur.

Hissez haut 2.0

Aujourd’hui, 90% des marchandises sont transportées par voie maritime des lieux de production aux lieux de consommation. Tous ces navires utilisent du carburant pour effectuer leurs déplacements. Ils produisent par conséquent des gaz à effet de serre. Par exemple, le chocolat que nous consommerons pour les fêtes est importé car les cacaoyers ne poussent pas en France métropolitaine.

Pascale Nicol sur le plateau de Tébéo

des navires futuristes pour dÉcarboner le transport maritime

Mais alors comment pouvons consommer du chocolat tout en limitant notre empreinte carbone ?

Le vent est piste une prometteuse ! Depuis quelques années, les concepts fleurissent autour de cette source d’énergie renouvelable, facilement disponible en haute-mer : kites, ailes rigides, voiliers-cargos… La filière regorge d’idées et de projets et la Bretagne n’est pas en reste.

La région bretonne concentre en effet un grand nombre d’expertises dans le domaine maritime.

Un concentrÉ d’excellences maritimes à la pointe de la bretagne

La pointe de la Bretagne concentre plusieurs expertises dans le domaine maritime :

Ce regroupement de hautes compétences et qualifications font rayonner la pointe bretonne sur le plan national et international.

C’est sur une vue globale et spectaculaire de la pointe bretonne que commence votre visite à 70.8. Une carte immense à découvrir au début du circuit pour explorer de façon ludique les trésors de savoirs et d’expertises de la région.

Visiter 70.8

 

carte Bretagne

Transports maritimes : des entreprises qui innovent

  • Towt et Grain de Sail

Depuis plus de 10 ans des entreprises comme Towt ou Grain de Sail transportent des marchandises comme le café, le thé, le chocolat et l’alcool par voilier cargo.
Ces navires peuvent transporter plusieurs centaines de tonnes de marchandises par voyage.

Grain de Sail transporte par exemple du vin bio vers New-York et revient chargé de cacao et de café des Caraïbes. La transformation s’effectue ensuite en Bretagne.

  • Beyond the Sea

D’autres entreprises misent sur la voile de type voile de kite comme la société Beyond the Sea du navigateur Yves Parlier. Fin octobre, le SeaKite a été mis à l’eau sur le Bassin d’Arcachon avec pour mission de tester, d’éprouver et de perfectionner la mise en œuvre de la traction par kite automatisée avec des voiles de plus en plus grandes : jusqu’à 200 m2 !

Le système SeaKite peut s’implanter sur tous les navires de plus de 18 mètres, jusqu’aux porte-conteneurs.

  • Silenseas

La société Chantiers de l’Atlantique développe Solid Sail, une voile robuste de grandes dimensions constituée de panneaux rectangulaires en composite, assemblés entre eux. Ils se plient et se déplient en accordéon et le mat peut même s’incliner à 70° pour passer sous les ponts.
Actuellement des tests sont réalisé à Saint Nazaire sur le site de Chantier de l’Atlantique avec une voile de 1200m2. Après validation des tests ces voiles pourront être installées sur les grands paquebots de type Silenseas.

Les navires du futur à 70.8. © G. Bescond, K. Quéméré
Les navires du futur à 70.8. © G. Bescond, K. Quéméré
Les navires du futur à 70.8. © A.Guillerm
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Inventer les navires du futur pour le transport maritime de demain

De plus en plus de sociétés ou d’entreprises réfléchissent aux moyens de réduire l’impact de leurs activités sur le climat.
Ariane Group a lancé un appel d’offre pour transporter les éléments du lanceur Arianne 6 depuis l’Europe vers Kourou en Guyane. Et c’est un tandem français, constitué de Jifmar Offshore Services et Zéphyr & Borée qui a remporté l’appel d’offre.
Actuellement le navire qui s’appelle Canopée est en construction et va être équipé de quatre ailes articulées oceanwings développées par une autre société française Ayro. L’objectif de l’Organisation Maritime internationale OMI est clair : réduire de 70% les émissions de CO2 du transport maritime d’ici 2050.

Pour cela, il est urgent d’inventer les navires du futur pour le transport maritime de demain.